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Karr
6 juillet 2009

Les légendes de la F1 : les pilotes français suite

Deuxième et dernière partie de l’article consacré aux légendes françaises de la F1. Il y sera question de Jacques Laffite, René Arnoux, Didier Pironi, Jean-Pierre Jabouille, Patrick Tambay, Patrick Depailler et Jean-Pierre Jarier. Jean_Pierre_JarierJ’ai pour ce dernier une certaine tendresse due à son surnom, « Godasse de plomb ». Jean-Pierre Jarier (né en 1946) n’a malheureusement jamais brillé en F1, si ce n’est pas une 3e place à Monaco en 74. Sur sa petite Shadow, il réussit à décrocher la pole en Argentine et au Brésil, mais à chaque fois sa mécanique le trahit. Cette année là il ne réalisera qu’une 4e place, en dehors de ses multiples abandons. En 1977 il signe chez ATS, mais ne parvient toujours pas à signer de bons résultats, si ce n’est une 6e place lors du premier GP de la saison. Alors qu’il remporte plusieurs courses en voiture de tourisme. Comme beaucoup de pilote de F1 à cette époque (Graham Hill, Jacky Ickx, Jean-Pierre Beltoise, …), il fait les deux. Mais en 78 il dispose pendant 2 course d’une Lotus et décroche une 3e pole au Canada, qu’il ne parvient pas à transformer en victoire, sa voiture rendant l’âme au 49e tour. L’année suivante il décide de signer pour deux ans chez Ken Tyrrell, il montera deux fois sur le podium. Pour les saisons 82 et 83 il signe chez Osella, une minuscule écurie, avec laquelle son meilleur résultat sera une 4e place à Imola (le meilleur résultat de cette équipe). L’année suivante il court pour Ligier, mais n’accroche pas le moindre point. Déçus il quitte la F1. Jarier étais un bon pilote, mais qui n’a jamais été dans les bonnes équipes au bon moment. Après s’être retiré il continuera en voiture de tourisme et remportera les 24h de Spa en 93. Patrick_DepaillerPatrick Depailler (1944/1980) est l’éternel second parmis les pilotes français. En F2, il termine toujours second, avant de terminer second au GP de Suède 74, après avoir réalisé la pole. Entre 76 et 78 il montera 15 fois sur le podium, mais jamais sur la plus haute marche. Mais terminera 4e du championnat en 76. Il devra attendre le GP de Monaco 78 pour enfin décrocher sa première victoire. Grâce à sa victoire et ses trois podiums, il se retrouvera en tête du championnat avant que sa voiture connaisse des problèmes de fiabilité. Il décide alors de quitter Tyrrell qui l’avait fait débuter, pour Ligier. Il remportera le GP d’Espagne 79, avant qu’un accident de deltaplane ne l’oblige à s’éloigner de la F1 pendant quelques mois. Malheureusement son début de saison est catastrophique, il abandonne 8 fois sur casse mécanique. Avant cette fois de se tuer pendant les essais du GP d’Allemagne, qui se déroule à Hockenheim. tambayPatrick Tambay (né en 1949) ne remportera que deux victoires au cours de sa carrière. Il remportera en 77 et 80 aux Etats-Unis le championnat Can Am. Ami de Gilles Villeneuve, il prend sa place chez McLaren en 78, lorsque le Québécois part pour Ferrari. Malheureusement McLaren est sur la pente descendante. Tambay En 1981, il revient en F1, chez Théodore, passe chez Ligier, en mauvaise forme, avant de remplacer son ami Villeneuve qui s’est tué, chez Ferrari. Il va alors décrocher sa première victoire à Hockenheim (Allemagne), avant de terminer à la 2e place en Italie. L’année suivante toujours chez Ferrari il décroche 4 poles, avant de gagner sa 2e et dernière course à Imola (Italie), il montera par la suite à 4 reprises sur le podium et terminera la saison 4e derrière son équipier René Arnoux. Malgré ces bonnes performances qui permettent à Ferrari de coiffer la couronne constructeur, il est licencié et trouve refuge chez Renault, qui malheureusement ne peut lui proposer de bonnes voitures. Il terminera sa carrière dans une petite équipe en 1986. Jean_Pierre_JabouilleJean-Pierre Jabouille est né en 1942 et à couru à la même époque que tous les autres grands pilotes français, c’est-à-dire dans les années 70, à l’époque où tous les espoirs du sport automobile tricolore étaient soutenus par Matra, Elf ou Renault. Il fait son apparition en F1 en 1977, après une participation sur une Tyrrell. Lorsqu’il revient c’est avec Renault. Renault fait son apparition en F1 avec son fameux moteur turbo. Malheureusement ce moteur innovant est fragile et empêche Jabouille de signer de bons résultats. Le moteur est si fiable que les Anglais finissent par surnommer la Renault jaune et noir de Jabouille, « The yeallow tea pot », traduisez par la théière jaune, en référence aux fumées qui se dégageaient de la voiture lorsque son moteur rendait l’âme. En 1979 il remporte enfin sa première victoire, la première de Renault et d’un moteur turbo. Cette fois les Anglais ne rient plus. Cette victoire est sans doute l’une des plus belle du sport automobile français, puisque Jabouille triomphe en France, sur une monoplace française ! Mais sa performance sera estompée par le duel entre son équipier Arnoux et Gilles Villeneuve sur sa Ferrari. Il réalisera deux autres poles au cours de la saison, mais ne parviendra pas à faire triompher de nouveaux sa Renault. La saison 80 sera pire, malgré sa victoire au Canada et sa 8e place au classement final. Il décide de passer pour la saison 81 chez Ligier, mais au bout de trois courses, devant le manque de performance de sa machine, il décide de raccrocher le casque. Il part alors diriger le département sport de Peugeot. Didier_PironiDidier Pironi (1952/1987) aurais pu être le premier champion du monde français, si le sort n’en avait pas décidé autrement. Il débute en même temps que René Arnoux, au sein de la fillière Elf. Ses débuts sont très prometteurs, aussi le vieux renard qu’est Ken Tyrrell, le recrute pour la saison 78. Après être rentré à 6 reprises dans les points lors des 7 premiers GP, il monte à deux reprises sur le podium en 79, en Belgique et à Watkins Glen (Grande-Bretagne). Il décide alors de quitter Tyrrell pour une écurie plus jeune et plus prometteuse, Ligier. Dès le début de saison, il domine son aîné Jacques Laffite. Rapide le jeune Pironi gagne à Zandvoort (Pays-Bas), avant que les ennuis mécaniques ne le privent d’autres succès. Mais la rapidité de ce jeune rookie, et l’expérience de Jacques Laffite permettent à Guy Ligier de voir son écurie devenir Vice-Championne du monde 80. Pour atteindre le titre il décide d’aller chez Ferrari qui se débarrasse de Jody Schekter. Pironi ne va pas parvenir durant cette saison à suivre le rythme imposé par son coéquipier, Gilles Villeneuve. En 82 le Québécois domine toujours le Français, mais celui-ci réduit l’écart. Passant outre les consignes de la Scuderia il ne permet pas à Villeneuve de le passer pour emporter la victoire sur le circuit d’Imola. Villeneuve blessé dans son amour propre va donner tout ce qu’il peut sur le circuit de Zolder (Autriche) pour les qualifications, si bien qu’il se loupe dans un virage, sort et percute le mur. Villeneuve ne survivra pas. Pironi se retrouve alors le n°1 de la Scuderia. Il échoue à Monaco pour un problème électrique, mais gagne à nouveau à Zandvoort. Mais à Hockenheim (Allemagne), sous la pluie battante il voit trop tard la monoplace de Prost devant lui. Pironi s’en sort, mais ne pourra plus jamais courir. Ne pouvant plus défendre ses chances de titre, Keke Rosberg lui souffle le titre 82. Malgré tout il est le premier Français à arriver si haut. Passionné de vitesse il s’intéressera aux courses de hors-bords. Malheureusement le 23 août 1987, au large de l’île de Wight, son navire se retourne le tuant sur le coup. Ren__ArnouxRené Arnoux (né en 1948) fût après Alain Prost, le Français ayant remporté le plus de GP, avec 7 victoires au compteur. Après une saison difficile au sein de la petite écurie Martini, il rejoint Renault et Jean-Pierre Jabouille. Ses débuts sont difficiles, mais lors du GP de France, que son coéquipier remporte, il se fait remarquer par un duel magnifique avec Gilles Villeneuve qui ne le passe, qu’après une longue lutte. A Silverstone il est le seul à terminer dans le même tour que le suisse, Clay Regazzoni, avant de faire la pole aux Pays-Bas et en Autriche. La saison 1980 va le voir exploser. Il remporte les GP du Brésil et d’Afrique du Sud, et devient leader du championnat, mais il se fait rattraper par Nelson Piquet et Alan Jones, qui emporte le titre. Malgré tout il signe encore trois poles position. En 1981 sa voiture ne lui permet pas de gagner, mais il parvient à décrocher 4 poles positions. L’année suivante est décevante malgré sa victoire au GP de France devant Prost. Il décide alors de quitter Renault pour la Scuderia Ferrari. Cette année 83 sera la meilleur de sa carrière puisqu’il va remporter trois GP : Canada, Allemagne et Pays-Bas et signer 4 poles. Rattrapé par Jabouille et Piquet, il va réussir à terminer 3e du championnat derrière Prost et Piquet. Malheureusement cette saison 83 était l’apogée de sa carrière. En 84 malgré plusieurs podiums, son équipier, Michele Alboreto le dépasse au nombre de points, et en 85 il ne court qu’une seule course. Ferrari décide de se séparer de lui. Pour ses trois dernières saisons, Néné, comme on surnomme l’Iserois, va trouver refuge chez Ligier. Malheureusement l’heure de gloire des voitures bleues est passée depuis longtemps, même s’il parvient à signer plusieurs podiums. Fin 1989 il décide de raccrocher le casque et de fonder sa propre écurie DAMS (Driot Arnoux Motor Sport) en F3000, où son écurie remporte plusieurs titres. lafitte_1980Le dernier pilote dont je parlerais est Jacques Laffite (né en 1943), qui termine trois ans de suite à la 4e place du championnat et remporta 6 victoires. Il débute en F1 en 1974, alors qu’il à 31 ans, C’est Franck Williams qui le fait débuter, après que Laffite ait soutenu les débuts de son pote Jabouille. La première saison de Laffite est à oublier, la faute à une faible monoplace. Mais en 75 il monte sur son premier podium au Nürburing (Allemagne). Tandis qu’il remporte le championnat européen de F2 et 3 courses en voiture de tourisme. En 76 on le retrouve au sein de l’écurie de Guy Ligier, son équipe fétiche. Il va monter à trois reprises sur le podium en 76, en 77, remporter sa première victoire et en manquer une autre. La saison suivante est moins bonne malgré deux podiums. En 1979 Ligier passe au moteur Cosworth, qui permet à Jacques de signer deux succès cette année et de mener le championnat pendant une partie de la saison, avant d’être dépassé par Gilles Villeneuve et Jody Schekter (Champion 79). La saison suivante il gagne une nouvelle course et termine à nouveau 4e. L’année suivante il gagne deux courses et monte sur 5 podium grâce au moteur Matra, qui à remplacé le Cosworth. C’est la meilleur saison de sa carrière, puisqu’il termine 4e mais à 6 points seulement du Champion du monde, Nelson Piquet. Ligier ne cessant de progresser il nourrit de grands espoirs pour la saison 82, mais la monoplace sera complètement ratée parles ingénieurs de Ligier et ne lui permettra de monter qu’une seule fois sur le podium. Il décide alors de retourner chez Williams. Mais ses deux saisons chez son mentor seront catastrophiques. C’est pourquoi, il décide en 1985 de retourner chez Ligier. Equipée du moteur Renault, sa Ligier lui permet de monter à trois reprises sur le podium cette saison. Il termine 3e au Brésil et aux Etats-Unis l’année suivante, et nourrit de sérieux espoirs de victoire. Mais en Grande-Bretagne, alors qu’il va courir son 176e GP (un record, son 132e pour Ligier, un autre record), au départ il est pris tant un terrible accident où il se brise les deux jambes. Cet accident met un terme à sa carrière en F1. En F1 seulement car quelques années plus tard il se remettra à courir en voiture de tourisme ou d’endurance. Depuis 1997 il commente les GP pour TF1 avec Monsieur F1, Jean-Louis Moncet. Jacques_Laffite__g_ Depuis c’en est finis des pilotes français, de la masse tricolore, de la « French Connection » comme on les appelaient. Où la France brillait des milles feux de ses trois couleurs et où le chant du coq résonnait sur toutes les pistes accueillant la F1. Sans compter Trintignant, Alési, Panis et Prost, ces hommes ont remportés 24 victoires et auraient puent en remporter bien plus si le sort n’en avait pas décidé autrement. C’est loin derrière les britanniques et les brésiliens, mais c’est beaucoup mieux que l’Italie (sans compter le grand Ascari) ou l’Allemagne, par exemple. Des hommes « pour lequel une bonne ambiance valait plus qu’un contrat juteux . », comme l’a écrit un internaute sur le site « memoiresdestands ». Or voilà c’est qu’est devenue la F1, un business, où l’on ne retrouve plus la bonne ambiance qui faisait la F1 d’autrefois.
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