Kimi Räikkonen, dit Iceman

Pour la bio de la semaine j’ai choisi Kimi Räikkonen, surnommé Iceman. Kimi est né le 27 octobre 1979 à Espoo en Finlande. A vingt ans après avoir disputé plusieurs championnats finlandais, Kimi se lance en Formule Renault en 1999, et gagne les 4 courses inscrites à la formule. L’année suivante en Formule Renault Grande-Bretagne, il remporte 7 des 10 courses. Peter Sauber le repère et lui fait signer un contrat de titulaire, mais la FIA renâcle à lui donner sa super licence étant donné qu’il n’a quasiment aucune expérience en monoplace. Aussi elle lui donne une licence à titre provisoire. Pour sa première course à Melbourne le jeune Finlandais va finir à une très belle 7e place, et même rafler le point de la 6e, après la disqualification d’Olivier Panis. Il est 4e en Autriche et au Canada, 5e en Angleterre, et quand il n’est pas dans les points, il n’en est jamais loin. Si bien que la révélation de l’année file chez McLaren-Mercedes sitôt la saison finie. Prenant ainsi le baquet réservé à son coéquipier Nick Heidfeld, protégé de Mercedes. Kimi Räikkonen va rester cinq ans chez les Gris de Ron Dennis et manquera par deux fois le titre mondial. Pendant ces cinq saisons chez Ron Dennis il va signer 8 victoires et se trouver parmis les pilotes de tête. Malheureusement pour sa première saison chez McLaren la voiture est loin d’être fiable et aussi performante que les Ferrari, qui écrasent véritablement la concurrence.Malgré tout il réalise plusieurs belles performances et en tiens tête à son expérimenté équipier David Coutlhard. La saison 2003 s’annonce médiocre et McLaren n’arrive pas à mettre au point la nouvelle voiture. Obligé de se servir de sa voiture de l’an dernier modifiée, Räikkonen le taciturne, va pourtant briller comme jamais. Il va emporter la course en Malaisie après être partis 7e. Cette unique victoire lui permettra grâce à de nombreux podiums, de se battre pour le titre mondial jusqu’à la dernière course. Michaël Schumacher en lutte pour le titre avec Juan-Pablo Montoya collectionne les victoires comme à son habitude, mais les deux pilotes connaissent un passage à vide au cours de la saison, ce qui permet à Iceman de fondre sur eux au classement. Le Colombien rend les armes avant la fin de saison, laissant le Finlandais seul pour lutter contre Schumacher. Finalement lors de la dernière course, à Suzuka, au Japon, le Finlandais et l’Allemand sont séparés par 9 points à l’avantage de Schumacher. Räikko part 8e et le Kaiser 14e. Iceman va alors se donner à fond pour prendre la tête de la course, mais il arrive alors derrière Barrichello en tête de la course. Schumacher étant à la porte des points, le Finlandais va lui griller le titre s’il gagne. Rubinho ne veut pas laisser cette victoire lui échapper, et en accord avec son équipe il va tout faire pour empêcher Iceman de remporter la course. Schumacher termine 8e et marque un point qui lui assure le titre, grâce au travail de Barrichello, qui remporte la course. 2004 ne sera pas meilleur. La MP4/19 ridiculise les ingénieurs de McLaren, qui doivent refaire la voiture. La version B de la MP4/19 permettra à McLaren d’améliorer les choses et de décrocher une victoire avec Räikkonen à Spa (Belgique). Partis 10e le Finlandais va enclencher le mode fusée et revenir sur Schumacher, qu’il bat dans son jardin, après un magnifique duel final. Pour la dernière course, malgré toute son intelligence, il ne parvient pas à trouver l’ouverture sur Montoya, pour obtenir sa 2e victoire cette saison. Juan-Pablo Montoya, dit le Pittbull, qui devient quelques semaines plus tard son nouvel équipier en remplacement du vieillissant Coulthard. Comme les saisons passées les McLaren vont se montrer assez fragiles, mais cette fois elles parviendront à être rapides. Mais le manque de fiabilité des voitures va empêcher Räikkonen de prétendre au titre, alternant les victoires et les abandons. Ce qui permet à Fernando Alonso et sa Renault, moins rapides, mais plus fiables de gagner le titre. Il gagne en Espagne, à Monaco, au Canada et manque de remporter le GP d’Allemagne. Dans le dernier tour, il rencontre un problème de pneus. Ron Dennis ne veut pas laisser échapper la victoire et demande à son pilote de passer la ligne en tête. Räikkonen s’exécute, mais ses pneus se dégradent trop et l’envoient taper dans le décor. Ce qui offre la vicoire à Alonso. Malheureusement pour le Finlandais la mauvaise série continue, Alonso gagne et quand il ne gagne pas, il assure le podium. De fait l’Espagnol ne cesse de creuser l’écart. Aussi le Finlandais à beau remporter les GP de Hongrie, de Turquie et de Belgique, il termine 2e du championnat. En 2006 la MP4/21 est bien née, mais son concepteur Adrian Newey est partit pendant l’hiver chez Red Bull, et l’équipe ne parvient pas à faire évoluer la voiture correctement. Sachant que Fernando Alonso sera chez McLaren en 2007, que Jean Todt qui l’apprécie cherche un remplaçant à Michaël Schumacher qui songe à prendre sa retraite, et que McLaren, n’a jamais réussi à lui apporter une voiture capable de combattre sérieusement pour le titre, il décide de signer chez Ferrari pour 2007. Début 2007 le Finlandais fait figure de favoris. Il remporte le GP d’Australie, mais ne parvient pas à briller par la suite. Ayant du mal à s’adapter à l’équipe Räikko se fait dépasser par Felipe Massa et commet plusieurs erreurs, ce qui ne lui était jamais arrivé. Heureusement il remporte les GP de France et de Grande-Bretagne, faisant taire les rumeurs sur sa prochaine retraite. Mais les Ferrari ne sont pas au niveau des McLaren ensuite. Spa sonne le retour aux affaires du Finlandais. S’il ne signe que la 3e place au Mont Fuji (Japon), il remporte le GP de Chine, après une erreur d’Hamilton, qui ayant usé ses pneus à la corde rentre aux stands mais perd le contrôle de sa voiture et s’éjecte de la piste. Lorsque la F1 arrive au Brésil, sur le circuit d’Interlagos, la situation n’est pas simple pour Iceman, il doit gagner et espérer qu’Alonso et Hamilton, ne marquent pas trop de points. Massa réalise la pole. Räikkonen sait qu’il peut compter sur lui pour le laisser passer et freiner éventuellement Alonso et Hamilton. Des trois prétendants au titre c’est Hamilton le plus tendu. Et dès le départ il va commettre des erreurs, qui vont le reléguer loin de la tête de course. Alonso réalise une meilleure course et termine 3e, mais Räikkonen gagnant la course, c’est lui qui est sacré. Justice est faite. Même si ce n’est pas le pilote que j’apprécie le plus, je reconnais que c’est l’un des plus doué de sa génération avec Alonso, et qu’il méritait son titre. Il en aurait même mérité un second selon moi. Il devient ainsi le 3e Champion du monde finlandais, après Keke Rosberg et Mika Häkkinen, qu’il avait remplacé chez McLaren, lorsque celui qu’on surnommait le Finlandais volant avait pris sa retraite. Mais 2007 va sonner comme l’apogée de sa carrière. Car en 2008, tout va aller de travers pour lui. Le début de saison se passe bien, il remporte les GP de Malaisie et d’Espagne, et en repartant de Bahreïn, il se trouve en tête du championnat, devant Lewis Hamilton, Felipe Massa et Robert Kubica. A Monaco à un tour de la fin, sous voiture de sécurité, il percute au freinage Adrian Sutil. Au Canada, aux feux rouges des stands (très rarement allumés), Hamilton le tamponne à l’arrière et l’oblige à abandonner. En France alors qu’il caracole en tête, l’un de ses échappements s’échappe de la voiture, ce qui l’oblige à ralentir et à laisser passer Massa. A Silverstone une mauvaise stratégie de la part de la Scuderia ruine sa course. En Belgique, sous la pluie, alors qu’il se bat avec Hamilton, en tête de la course, à quelques tours de la fin, il se sort bêtement. Hamilton sera ensuite disqualifié et la victoire reviendra à Massa, qui suivait en 3e position. A Valence pour le GP d’Europe son moteur casse, comme en Australie. Ses espoirs de titre s’envolent alors. Et bien qu’il déteste faire cela, il doit aider alors Massa, en lutte pour le titre avec Hamilton. A contre cœur, mais suivant les consignes de son équipe il laisse sa 2e place au Japon, à Massa. Contre toute attente, lui qui disait ne pas vouloir faire de vieux os en F1, et que certains voulaient voir virer de Ferrari, prolonge son contrat avec la Scuderia. Malheureusement pour le Finlandais, le début de saison 2009 est catastrophique. Ferrari qui à développé la F2008 jusqu’au bout de la saison, dans sa lutte pour le titre, rate complètement la monoplace de 2009, la F60 (pour 60e saison). Sous la pluie diluvienne de Malaisie, les commissaires de pistes arrêtent la course, après plusieurs tours en mode amphibie. Massa était revenu 9e et était Räikkonen 14e. La course chinoise étant tout aussi catastrophique, les ingénieurs italiens décident de créer une toute nouvelle voiture. La nouvelle F60 ne pourra évidemment pas rattraper ce début de saison catastrophique, mais au moins elle parvient à remettre la Scuderia dans la course aux points. A Barheïn, Räikkonen marque ses premiers points et les premiers de Ferrari. A Monaco derrière des Brawn intouchables il réalise une très belle 3e place, tandis que Massa termine 4e. Hier à Silverstone il ne marque qu’un seul petit point, alors que Massa ne cesse de marquer depuis l’Espagne, bien qu’il soit derrière lui en qualifs. A l’heure actuelle Räikkonen ne compte que 10 points au championnat alors que Massa en compte 16. Solidaire de Ferrari, dans la crise qui l’oppose à la FIA, Räikkonen suivra sans doute la Scuderia, dans le championnat qu’elle va tenter d’organiser avec les autres écuries. Si ce championnat à lieu, on peut se demander si ce ne sera pas la dernière saison de Kimi Räikkonen. Sera t’il en mesure d’être Champion du monde dans cette nouvelle catégorie. Sans doute, si Ferrari se penche rapidement sur la voiture de la saison prochaine. Mais les règles techniques n’étant pas encore décidées, cela leur sera difficile. Mais on peut raisonnablement penser qu’elles seront identiques à celles de cette année, pour ne pas perturber encore plus les équipes. En résumé il à gagné 17 courses, été Vice-Champion du monde 2003 et 2005, Champion du monde 2007.